mardi 30 mars 2010

La mode s'engage !

La plupart de nos vêtements ont une chance sur deux d’avoir été créés en Chine ou à Taïwan, et dans des conditions déplorables, indignes d’humanité.
Un nouveau courant débarque au sein du métier de créateur, la mode fait dans l’éthique. En effet, depuis quelques années, on voit apparaitre des collections à la fois branchées et bio.
La mode éthique, c’est bien plus qu’un simple concept, cela va au-delà pour puiser dans les valeurs et les mœurs de chaque culture. Elle repose sur trois principes :
- Lors de sa fabrication, le vêtement doit être produit dans le respect des droits de l’homme et de ses conditions de travail
- La fabrication doit être combinée à l’aspect de la sauvegarde environnementale
- Enfin elle doit respecter les savoirs faire de chacun et des différentes cultures du monde.
Attention, mode écolo ne veut pas dire mode clodo ! Les matières premières sont les mêmes (coton, soie..) mais les tissus sont différents au toucher et à l’aspect car leur matière première est traitée d’une autre manière : les pesticides et les engrais sont exclus de la production, car déterminés comme toxiques. En effet, 22 OOO personnes en meurent chaque année.
La production des vêtements, basée sur la délocalisation, est créée dans le contexte d’un commerce équitable fondé sur le dialogue ; les échanges Nord – Sud se font dans le respect des règles de ce type de commerce. En effet, les producteurs seront rémunérés de façon décente pour contribuer à leur bien-être et à plus large mesure au développement durable.
Cette mode participe aux projets humanitaires : elle donne du travail aux communautés pauvres et défavorisées (minorités ethniques, favelas au brésil..) et les aide à devenir autonomes en leur offrant une formation. Les fonds récoltés permettent d’aider à la construction de centres de santé et de formation .
Cette mode s’attache à la pérennisation de l’artisanat local. Transmis aux générations futures, ses savoir-faire perpétueront non seulement les traditions, mais contribueront aussi au développement local.

La mode éthique fait un boom dans le cœur de créateurs. Il y a 5 ans, a été créé par Isabelle Quéhé The Ethical Fashion Show Il se déroule une fois par an dans la capitale française et offre des défilés de mode où les mannequins sont vêtus d’habits fabriqués éthiquement. C’est le rendez vous incontournable de ces amoureux de la mode écolo. Pendant la durée du salon, une journée est ouverte au public et lui permet de rencontrer ces créateurs, de voir des défilés et aussi de pouvoir discuter des savoir-faire, des matières et des vêtements autour de tables de discussions dans le but de sensibiliser les shoppers à cette nouvelle mode. Chaque culture a son propre savoir faire, c’est donc intéressant pour eux de voir le résultat et la façon dont il est créé, pouvoir montrer au monde qu’on peut être en phase avec son temps aussi bien dans l’habit que dans la tête !

A Paris, le salon du prêt à porter a ouvert ses portes du Samedi 23 janvier au Mardi 26 janvier 2010, dans un style écolo : So Ethic, la mode engagée. De nombreuses marques éthiques étaient au rendez vous telles que A Typik, Art Slawa Designer Et Stylistes D'Europe, Article 23, Azimuts Artisans Du Népal, Brasil Social Chic, Ethos Paris, Fibres & Formes, Kami Organic Collection.
Article 23 est une marque qui tire son nom en référence à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Cette marque est produite en Inde et défend les valeurs sociales du travail, en effet, les ateliers utilisés à la conception du vêtement, sont les même que ceux des gros groupes internationaux, à la différence que Article 23 œuvre pour la défense de ses employées, des femmes défavorisées et les aide à se réinsérer dans la société.
Tout en s’adaptant aux tendances lancées par les grands créateurs et en les combinant au savoir-faire de cultures précaires, la mode éthique joue sur tous les plans : du chic au rétro, du street-wear au baba cool, en passant par tous les vêtements ; de la simple chemise de corps à la robe de soirée design ou encore du manteau tendance aux chaussettes en coton organique.
En ces temps de doutes environnementaux, cette mode constitue une réponse au développement durable. De nombreuses marques apparaissent sur le marché, défendant cette tendance de mode ; (en 2006, elles étaient seulement 20 marques sur le marché, en 2007 près de 70, ce qui fait une augmentation considérable pour un temps très court) mais elles sont encore trop faiblement connues, il faut attendre qu’elles s’imposent sur la scène internationale.
Alors créateurs, « rengagez vous qu’y disaient !! »

Lucie Garache

Sources :
• Ethical Fashion Show: La mode bio défile à Paris
•Article 23
•So Ethic
•La Mode Ethique, Le blog consacré à la mode bio et issue du commerce équitable
•Ethical Fashion Show®
•So Ethic, la mode engagée tient son salon

Le "street-art", nouveau pop-art ?


La société de grande consommation apparue à l'époque des Trente Glorieuses a influencé une nouvelle forme d'art , plus contestataire .Le courant du Pop-Art est l'un des premiers et sans doute le plus significatif. Andy Warhol , Roy Lichteinstein, Jim Dine, Hamilton sont les pionniers de ce mouvement apparu au début des années 60.Hamilton caractérisera son oeuvre de « Populaire, éphémère, jetable, bon marché, produit en masse, spirituel, sexy, plein d’astuces, fascinant et qui rapporte gros. » Bref, une oeuvre "supermarché" .Cependant loin de vanter ce mode de vie, Warhol et les autres utilisent avec ironie les codes de la publicité,de la bande dessinée, du cinéma hollywoodien.Et ce pour nous inviter à y réfléchir .
Hamilton , 1956

De nos jours, nombreux sont les artistes a aborder le thème de la société de consommation de près ou de loin.Les premiers graffitis , au sens de signatures, apparaissent a New York dans les années 70 .Griffonés en majorités par des adolescents sans vraie conscience politiques, ils peuvent être interprétés comme la réappropriation d'un espace public dévoré par les affiches publicitaires et l'affirmation d'une individualité dans la foule des grandes cités contemporaines .

Zevs, artiste qui a pour habitude de détourner les logos des grandes marques ou des objets du mobilier urbain ,se réapproprie la ville , espace populaire , interpellant ainsi le passant sur le pouvoir des grandes multinationales et leur conséquences sur la société . Ci dessous un exemple de son action
Gras
Cette pratique n'est pas sans risque . En effet, l'artiste a évité de peu la prison ferme et 600 000 euros d'amende pour avoir collé un logo Channel sur une boutique Armani en Chine . Avant de faire dégouliner le-dit logo d'une couleur noir pétrole .Enfin Banksy, artiste en vogue de Bristol, bombarde quand a lui les murs de pochoirs cyniques, amusants ou poètiques. Son film "Exit through the gift shop"dont voici le trailer .
La encore, nombre de références a la culture populaire occidentale sont détournés .
L'artiste va même jusqu'à exposer clandestinement ses propres toiles dans les très prestigieux Museum of Modern Art, Metropolitan Museum of Art, au Brooklyn Museum, et à l’American Museum of Natural History à New York.
La culture underground rentre dans les musées en enfonçant les portes et a force de persévérance. La schizophrénie politique à ce sujet va en croissant. D'un côté on expose les taggers au Grand Palais(juillet a novembre 2009), de l'autre la justice réprime de plus en plus " les actes de vandalisme".Autre paradoxe ? En septembre 2009 Thalys invite 4 artistes a produire une fresque sur ses wagons au beau milieu de la Gare Du Nord.
Un célèbre haut lieu français de la lutte anti-graffiti, sous les yeux de la SNCF et de la police ferrovière. Ceux la même qui pourchassent et punissent lourdement les peigneurs de trains.
Thalys,15/09/2009

Le street art commence a entrer sérieusement en galleries. Selon certains, à partir du moment ou il est enfermé et que l'esprit sauvage disparait, il perd tout son intérêt. Pour d'autres, c'est une opportunité de s'exprimer en prenant le temps et sans le stress inhérent a un travail urbain.
Finalement,comme le pop-art l'a fait, cette forme d'expression populaire et mondiale influera t elle sur le long terme l'art de demain et le mode de pensée de la société ?



Sources:



Florian Schupbach


Voltaire ou la critique de la société du XVIIIème siècle.



Il n’a pas fallu attendre le XXème siècle pour que les artistes s’attellent à une cause telle que la critique du système actuel. François-Marie Arouet, aussi connu sous le nom de Voltaire y a dédié sa vie.

Dans son œuvre, Voltaire va dénoncer l’injustice politique et sociale, l’intolérance, la cruauté et la guerre, en utilisant toujours un ton très ironique qui lui fera connaître de nombreux déboires d’ordre juridiques, à tel point que séjourner à Paris était pour lui, selon les époques soit trop dangereux, soit tout simplement interdit. Éduqué par les jésuites sur ordre de son père, Voltaire a vite su développer son coté humoristique, qui lui donna la réputation d’ « animateur des soirées parisiennes ». Cela lui permit aussi de tisser des relations durables qui lui furent utiles par la suite.

En 1717, Voltaire alors ami avec une famille ennemie du régent Philippe d’Orléans trouve amusant de faire des rimes à propos des relations incestueuses entre le dit Régent et sa fille. Cette petite plaisanterie lui vaudra onze mois d’emprisonnement à la Bastille, où il écrira sa première pièce de théâtre : Œdipe, afin d’aller toujours plus loin dans la provocation. Contre toute attente, cette pièce sera fort appréciée et lui permettra de devenir célèbre dans le milieu du théâtre et de la littérature.
En 1726, à la comédie Française, Voltaire eut une altercation avec le Chevalier de Rohan, descendant d'une longue lignée :
"Monsieur de Voltaire, Monsieur Arouet, comment vous appelez-vous ?"
Ce à quoi Voltaire répondit :
" Voltaire ! Je commence mon nom et vous finissez le vôtre ! "
Suite à cela, le Chevalier fit en sorte que l'écrivain soit roué de coups, mais celui-ci, indigné demanda un duel contre lui. La famille de Rohan obtint finalement que Voltaire soit emprisonné à la Bastille durant deux semaines puis qu’il soit exilé. Ce triste épisode fut un réel tournant dans sa vie. C’est à partir de ce moment qu’il décida de lutter pour la réforme de la justice et de la société. Son séjour en Angleterre lui permit de rencontrer les intellectuels anglais les plus importants et de partager leurs idées, la liberté de pensée étant plus grande en Angleterre à cette époque.

En automne 1728, Voltaire est autorisé à rentrer en France pourvu qu’on ne le voie pas à la Capitale. Une fois sa situation financière assurée, il reprit son travail de littéraire. Tous les écrits de Voltaire ont pour but d’amener une réforme des structures sociales et judiciaires, la France étant mal dotée en cette époque, le roi étant au dessus des lois car roi de droit divin. Cependant, bien qu’il ne soit pas à Paris il ne fait toujours pas ce qu’il veut. En effet, au XVIIIème siècle, la censure était tout aussi présente qu’elle l’est aujourd’hui, sinon plus. En 1741, on comptait 76 Censeurs qui devaient certifier que les écrits qu’ils validaient ne remettaient pas en doute la religion, l'ordre public ou les bonnes mœurs. Un livre diffusé sans l’autorisation du censeur était systématiquement brulé par l’exécuteur public, et l’auteur ainsi que l’imprimeur mis en prison. Les choses se compliquent encore quand en 1757, un homme du nom de Damiens tenta d’assassiner Louis XV, à l’époque roi de France, qui répliqua par un édit stipulant que quiconque écrirait contre le pouvoir en place se verrait mis à mort. On arrivait à une époque critique où chaque pamphlet, chaque scène de pièce de théâtre étaient très attentivement analysées. C’est pourquoi Voltaire fut obligé d’écrire ses textes de manière anonyme. Il aurait même dénoncé certains d’entre eux afin que les censeurs soient assurés qu’il n’en était pas l’auteur.

Par ses écrits, Voltaire va procéder par sous entendus, par des pamphlets, ou dresser une hyperbole de la société française du XVIIIème siècle, et la déplacer dans une autre époque ou un autre pays, pour être compris et exposer ses valeurs sans être soumis à la censure. Cette forme de texte s’appelle le conte philosophique (Candide, ou l’optimiste ; Zadig …). Pour beaucoup, Voltaire aura été un des « philosophes des lumières », instigateurs de la révolution américaine en 1776 puis française en 1789, mais beaucoup de ses œuvres sont malheureusement encore fort comparable à la situation politico-sociale actuelle.


Pierre-Henri XAVIER

Sources :

La guerre comme source d'inspiration.

Pour chacune des guerres de nombreux artistes se sont engagés, pensant aux conséquences de ces conflits et à l'impact qu'ils ont sur les populations (décimées, choquées). Tout au long du XXe siècle et jusqu'à nos jours, de nombreux peintres, écrivains, chanteurs, sculpteurs ou encore réalisateurs se sont inspirés des conflits pour en créer un art presque pacifiste ou antimilitariste.

Otto Dix, Assaut sous les gaz ou l'art de témoigner. Peintre expressionniste ayant lui-même fait la guerre, il témoigne de son expérience des tranchées, du front, et de l'expérience des millions de soldats ayant combattu.Œuvre effrayante et horrifiante, elle fait réagir le spectateur quant à l'horreur et au malheur de la Grande Guerre.


Pendant la seconde guerre mondiale, de nombreux artistes s'engagent pour faire face au(x) conflit(s), pour soutenir et donner un espoir aux populations touchées ou encore dénoncer les horreurs de la guerre. On témoigne, on milite et on rend hommage:

Louis Aragon, communiste et poète résistant s'engage de part sa poésie. Il écrit La Rose et le Réséda en 1944. Ce poème est inspiré des évènements de l'année 1941: de nombreuses exécutions et beaucoup d'attentats sur contre l'Occupant en France.Il est le récit d'un épisode de la Résistance. Dans son œuvre, Aragon prône la nécessité de l'union de la population française pour pouvoir faire face à la guerre car en effet, à cette époque les français étaient plus divisés que jamais.L'auteur s'engage en affirmant son point de vue sur la guerre: il veut un retour à l'unité nationale. Poème La Rose et le Réséda


De son côté, Picasso peint une de ses œuvres les plus célèbres en s'inspirant de la guerre: Guernica.Guernica est une ville d'Espagne bombardée pendant l'été 1937 par l'aviation nazie, alliée de Franco. A travers son tableau, Picasso exprime sa révolte et sa colère face à l'horreur de la guerre en général et en particulier au massacre de milliers d'innocents, habitant la ville de Guernica. De part sa taille imposante, il représente une scène violente, de mort souvent incompréhensible au premier regard. On ressent la douleur et l'atroce souffrance des victimes dans ce tableau débordant de mystères.


La commémoration peut-être un bon moyen d'éviter de « recommencer » l' erreur de la guerre. On essaye de toucher les gens après la guerre, en faisant des bilans de guerre, des hommages et de nombreux artistes s'engagent dans la commémoration, dans la célébration, pour donner une « leçon »:

Ossip Zadkine, sculpteur franco-russe, fut beaucoup touché, à son retour de New-York en 1945, à la vue des bombardements du Havre et de Rotterdam (ports stratégiques). Après la guerre, il décide d'ériger à Rotterdam un monument commémoratif à la mémoire des civils morts lors de son bombardement: La ville détruite. S'engager contre la guerre, représente pour Zadkine une véritable entreprise pouvant changer les mentalités.

C'est cette fois un chanteur qui traite d'un évènement important dans sa musique, qui est la guerre du Viêt Nam. .L'auteur-compositeur John Lennon, aidé de sa compagne Yoko Ono, lutte pour un engagement pacifiste face à une guerre meurtrière et cruelle. Il enregistre Imagine en 1970. Chanson dans laquelle il rêve d'un monde sans pays, sans frontières, sans religion et surtout sans guerre. Imagine - John Lennon

Plus récemment, en 2005, l'artiste-pochoiriste Banksy crée un mouvement pour soutenir les populations palestinienne et israélienne: « Santa’s Ghetto ». Pour cela il réunit plusieurs artistes et tous ont peint sur le mur de Gaza. Ils peignent des messages de bonheur et de gaieté dans un lieu qui inspire à tous la terreur et l'oppression. Tous ont donc un objectif: redonner espoir aux populations, en perpétuel conflit, de chaque côté du mur.


En 2003, le chanteur Sénégalais Youssou N’Dour devait effectuer une tournée d'une semaine dans le Nord des Etats-Unis. N'étant pas d'accord avec la politique de Georges Bush il y annula toutes ses dates, en signe de protestation contre la guerre en Irak. Dans un communiqué de presse il explique que pour lui, venir aux Etats Unis aurait pu être perçu comme un soutient à la politique et à l'engagement en guerre. Il estimait que le devoir était au Président américain de déposer les armes.

Quelques soient leurs façons de s'engager, les artistes considéraient et considèrent encore aujourd'hui la guerre comme une véritable source d'inspiration pour écrire, composer, peindre en faveur de la paix.

Vlamynck Mélodie

L’art engagé pour l’écologie : l’art pour faire réfléchir et agir.


Les problèmes environnementaux, le réchauffement climatique sont des sujets connus de tous aujourd'hui mais plus ou moins bien pris en considération. Que peut on y faire? Qui fait quoi pour changer les choses? Les questions restent parfois sans réponses mais face à cela, de nombreux artistes se mobilisent, s’expriment à travers images, mots et actions, pour dénoncer nos mauvaises habitudes et nous appeler à réagir.


Cela fait plusieurs années que nos pupilles se régalent à la vue de paysages saisis par des artistes tels que Yann Arthus-Bertrand, ici interviewé par Doctissimo. Son désormais célèbre livre, La Terre vue du ciel (photo ci-contre) publié en 1994, a, dix ans plus tard, donné lieu à un film du même nom produit par Renaud Delourme. En 2005, au-delà d’un engagement au sein de son art, il crée la fondation GoodPlanet, et met en place Action carbone, un programme destiné à compenser les émissions de gaz à effets de serre engendrées par ses propres activités photographiques aériennes. Sa dernière œuvre cinématographique en date Home, diffusée à la télévision en 2009, a touché un très large public et marqué beaucoup d’esprits. Mais elle n’est pas unique en son genre : Une vérité qui dérange d’Al Gore en 2006, Un Jour sur Terre d’Alastair Fothergill et Mark Linfield en 2007, Le Syndrome du Titanic Nicolas Hulot en 2009, les documentaires engagés écologiquement ne cessent de se succéder ces dernières années.

Toujours dans l’image, mais du côté des amateurs cette fois, on découvre une vidéo réalisée par Sao Hashimoto représentant les 2053 explosions nucléaires produites à différents points du globe entre 1945 et 1998.



Différents sons et couleurs distinguent les explosions effectuées par les États-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Inde et le Pakistan durant la dernière moitié du XXème siècle. À la manière d’un jeu vidéo, plusieurs équipes s’affrontent et tentent d’obtenir le meilleur score. Une production originale d’environ 14 minutes, qui mérite le coup d’œil.


En arts plastiques, on voit apparaître depuis quelques années l’Art-récup pour lequel la création se fait grâce aux déchets, vieux objets, usés, abandonnés. Les artistes Tim Noble et Sue Webster jouent sur notre sens de la perception, et créent à partir de tas de détritus, ou de vieux objets, des œuvres tout à fait remarquables grâce à d’impressionnants jeux de lumières.

Faire du beau et du neuf avec « du vieux et du moche », ce n’est pas seulement de l’art, c’est aussi un état d’esprit que les artistes plasticiens proposent aux spectateurs : la deuxième vie des objets. Le concept est simple et praticable par tous, nul besoin de grands moyens ou de belle manière, ce qui importe c’est l’idée, l’idée de donner à nouveau forme et sens à quelque chose d’ancien et démuni d’utilité.


Les images répondent à l’appel, et les mots ne manquent pas de le faire non plus (quelques exemples de chansons à écouter attentivement, ici). En musique, on pense évidemment au groupe écolo par excellence Tryo qui, dès la première chanson de son premier album, marque son engagement avec « L’hymne de nos campagnes ». Toutefois, et comme beaucoup d’autres artistes, les musiciens ne se limitent guère à scander de belles paroles. Organisation de concerts aux côtés de Greenpeace et d’une lignée d’autres artistes, bilan carbone de chaque tournée, utilisation de matériaux recyclables pour le public (gobelets payants réutilisables ou échangeables contre la caution déposée en début de spectacle), production de pochettes d’albums faites avec du papier 100% recyclé, les choses sont prises au sérieux.


Parler écolo, penser écolo, agir écolo, les artistes contemporains ne se contentent pas de faire parler leurs arts. À travers leurs œuvres engagées, ils s’attachent à inculquer un comportement sain et responsable à leur public. Les idéaux, l’engagement sont là mais plus que ça, on invite le consommateur, amateur d’art, à consommer intelligemment, à recycler, réutiliser et limiter ses excès...


Mélanie Pollet


Sources internet :

  • Blog.newlimits : Article "Un demi siècle d'explosions nucléaires - 2053" publié le 2 juillet 2009 par Jean-Luc Henry
  • Naturavox : Article "Incroyables jeux de lumière par les artistes Tim Noble et Sue Webster" publié le 29 septembre 2009 par e-Citizen
  • Tempsreel.nouvelobs : Article "Tryo chante pour Copenhague "La chanson véhicule aussi des peurs de son temps"." publié le 22 novembre 2009 par Sarah Halifa-Legrand
  • Femininbio : Article "Tryo : interview d'un Bio groupe!"

L'Art engagé dans la publicité






Violences conjugales, écologie, racisme, SIDA, homosexualité, anorexie, liberté d'expression… autant de thèmes qui sont aujourd’hui livrés au public au travers de la publicité. Des affiches de publicités de plus en plus militantes et choquantes ont fait leur apparitions ces dernières années dans notre quotidien.

La publicité engagée perd son statut d'outil de consommation de masse et devient un moyen de dénoncer des faits sociaux difficilement abordables

  • L’Art engagé

Il est clair que les principes même de la publicité est d’attirer un maximum de consommateurs à acheter un produit ; Pourtant il existe une forme toute autre de publicité dont les objectifs sont de sensibiliser la population sur des thèmes sociaux difficilement abordables. Ainsi l’outil de consommation de masse que constitue généralement la pub est remplacé par un moyen d’exprimer une opinion.

  • L’Art au travers de l’image publicitaire

Comment trouver une quelconque forme d’art dans la publicité ?

On a tendance à dire aujourd’hui que toute forme d’expression Orale, ou visuelle peut être considérée comme de l’art.

Or, aux premiers abords il nous paraît difficile de considérer la publicité comme de l’art, de par la nature du regard qu’on lui porte (le regard d’un consommateur).

Pourtant, les photographes engagés ont recours à l’utilisation de codes esthétiques spécifiques pour exprimer une opinion au travers de la publicité, et ce afin d’éviter de tomber dans les griffes de la censure.

Ainsi le photographe Oliviero Toscani, joue sur des codes sémiologiques bien ancrés dans les mœurs de la société, afin d’exprimer un fait social tabou, sans « exhiber » des faits dans leur réalité brute.

"Le photographe engagé suggère il ne montre pas"

Le noir et le blanc, sont un code artistique fréquent dans le travail d’Oliviero Toscani, c'est ainsi qu'il aborde le thème de la tolérance, la mixité et le racisme.

La marque United Colors Of Benneton est une des pionnières de la publicité engagée dans les années 90.



Parfois même, le produit dont la publicité est sensée vanter les mérites n’est plus qu’un prétexte puisque il disparaît totalement de l’image, comme par exemple dans le travail d’Oliviero Toscani, pour la marque Benneton. Ainsi l’image publicitaire est délaissée au profit de « l’image Artistique ».L’art est un medium efficace pour stimuler l’inconscient des gens, la publicité, elle, stimule le comportement des gens.

L’art dans la publicité constituerait ainsi un moyen efficace de rallier un ou plusieurs groupes d’individus à une cause.

Pourtant c'est bien cet engagement dont il est question, qui est de plus en plus critiqué : Certes la publicité engagée est appréciée du public, pour son dévouement et son but non-lucratif, mais on lui reproche de n'être qu'un moyen pour les annonceurs de redorer leur image et augmenter leurs chiffres de ventes, en soutenant une cause ou en dénonçant des faits.

Quoique qu'il en soit, la publicité engagée séduit pour ses principes : une image attirante, un message transmis de manière subtile au travers d'un esthétisme moderne. De plus, peu importe si les intentions des annonceurs sont parfois peu morales, l'important c'est la manière dont la publicité engagée affecte les gens. Montrer le non-dit par l'image constitue un grand pas pour une société meilleure.

Amiel Gohar


Sources Internet :