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mardi 30 mars 2010

L'Art engagé dans la publicité






Violences conjugales, écologie, racisme, SIDA, homosexualité, anorexie, liberté d'expression… autant de thèmes qui sont aujourd’hui livrés au public au travers de la publicité. Des affiches de publicités de plus en plus militantes et choquantes ont fait leur apparitions ces dernières années dans notre quotidien.

La publicité engagée perd son statut d'outil de consommation de masse et devient un moyen de dénoncer des faits sociaux difficilement abordables

  • L’Art engagé

Il est clair que les principes même de la publicité est d’attirer un maximum de consommateurs à acheter un produit ; Pourtant il existe une forme toute autre de publicité dont les objectifs sont de sensibiliser la population sur des thèmes sociaux difficilement abordables. Ainsi l’outil de consommation de masse que constitue généralement la pub est remplacé par un moyen d’exprimer une opinion.

  • L’Art au travers de l’image publicitaire

Comment trouver une quelconque forme d’art dans la publicité ?

On a tendance à dire aujourd’hui que toute forme d’expression Orale, ou visuelle peut être considérée comme de l’art.

Or, aux premiers abords il nous paraît difficile de considérer la publicité comme de l’art, de par la nature du regard qu’on lui porte (le regard d’un consommateur).

Pourtant, les photographes engagés ont recours à l’utilisation de codes esthétiques spécifiques pour exprimer une opinion au travers de la publicité, et ce afin d’éviter de tomber dans les griffes de la censure.

Ainsi le photographe Oliviero Toscani, joue sur des codes sémiologiques bien ancrés dans les mœurs de la société, afin d’exprimer un fait social tabou, sans « exhiber » des faits dans leur réalité brute.

"Le photographe engagé suggère il ne montre pas"

Le noir et le blanc, sont un code artistique fréquent dans le travail d’Oliviero Toscani, c'est ainsi qu'il aborde le thème de la tolérance, la mixité et le racisme.

La marque United Colors Of Benneton est une des pionnières de la publicité engagée dans les années 90.



Parfois même, le produit dont la publicité est sensée vanter les mérites n’est plus qu’un prétexte puisque il disparaît totalement de l’image, comme par exemple dans le travail d’Oliviero Toscani, pour la marque Benneton. Ainsi l’image publicitaire est délaissée au profit de « l’image Artistique ».L’art est un medium efficace pour stimuler l’inconscient des gens, la publicité, elle, stimule le comportement des gens.

L’art dans la publicité constituerait ainsi un moyen efficace de rallier un ou plusieurs groupes d’individus à une cause.

Pourtant c'est bien cet engagement dont il est question, qui est de plus en plus critiqué : Certes la publicité engagée est appréciée du public, pour son dévouement et son but non-lucratif, mais on lui reproche de n'être qu'un moyen pour les annonceurs de redorer leur image et augmenter leurs chiffres de ventes, en soutenant une cause ou en dénonçant des faits.

Quoique qu'il en soit, la publicité engagée séduit pour ses principes : une image attirante, un message transmis de manière subtile au travers d'un esthétisme moderne. De plus, peu importe si les intentions des annonceurs sont parfois peu morales, l'important c'est la manière dont la publicité engagée affecte les gens. Montrer le non-dit par l'image constitue un grand pas pour une société meilleure.

Amiel Gohar


Sources Internet :


"Hurricane", lorsque la musique vient en aide à la justice.


1975, Bob Dylan sort un nouvel album, Desire. Un titre se détache du lot; longue de plus de 8min, Hurricane est la première "Protest-Song" de Dylan depuis 10 ans. Retrouvant les racines premières de son inspiration, il nous livre ici une version authentique, telle une fable, de l'affaire Rubin "Hurricane" Carter, ce boxeur noir accusé de triple homicide en 1966 alors aux portes de la gloire, en phase de devenir champion du monde poids moyen.


Son histoire, "The Story of the Hurricane" (l'ouragan), Bob Dylan la chante, décrivant les évènements et l'affaire. Celle-ci se construit par chapitres, au fur et à mesure de l'avancement de chacun des couplets se déroule l'histoire.



Site officiel de Bob Dylan et paroles de la chanson:



La Chanson (division par couplets):

  • Introduction: Patti Valentine, ou Patricia Graham dans l'affaire, découvre les cadavres. Le meurtre a eu lieu, commence "The story of the Hurricane".

  • 2nd couplet: 3 cadavres sont découverts dans le bar (le patron ainsi que 2 clients lors de l'affaire), un voleur nommé Bello se dit non responsable et s'enfuit. Patti appelle la police, la scène se déroule dans le New Jersey.

  • 3ème couplet: Pendant ce temps nous conte Dylan, Rubin Carter se trouvait en compagnie d'un couple d'amis. Sa voiture corespondant à la description du témoin potentiel Bello, celui-ci se voit arrêté. "If you're black you might as well not show up on the streets"; ici est souligné, d'après Dylan, le caractère racial de l'arrestation.

  • 4ème couplet: Interrogé par la police, Alfredo Bello et son complice Arthur Dexter Bradley disent reconnaitre la voiture. Patti Valentine approuve. Les policiers découvrent que l'une des 3 victimes n'est pas morte et l'amènent à l'hôpital.

  • 5ème couplet: A l'hôpital, on amène Rubin Carter afin que l'homme retrouvé au bar puisse l'identifier. Celui-ci déclare que ce n'est pas lui le coupable, en réalité lors des évènements l'homme déclara juste qu'il ne savait pas.

  • 6ème couplet: 4 mois plus tard, "Hurricane" Carter est de retour sur le ring en amérique du Sud. Arthur Dexter Bradley se voit appréhender par la police; celle-ci lui rapelle les évènements passés.

  • 7ème couplet: Bradley sous la menace d'emprisonnement accuse Carter, en réalité celui-ci était déjà sous les barreaux lors de son témoignage. On cite Gentlemen Jim, un boxeur blanc, ici Dylan revient sur le thème du racisme.

  • 8ème couplet: Ici on donne la parole à Carter, celui-ci se décrit comme un homme faisait juste son travail (en tant que booxeur) pour payer ses factures (fierté de l'homme). Jeté en prison, les autorités veulent briser Carter; "Where they try to turn a man into a mouse" (changer l'homme en souris, le briser).

  • 9ème couplet: Tout était joué d'avance pour Carter, les dés étaient pipés. Le jury un ramassis d'ivrognes. Même les noirs le jugèrent comme un "crazy nigger". La caractère raciste revient, le terme "nigger étant bannit aux Etats-Unis depuis la guerre de sécession. Cela ne fait aucun doute pour le jury (entièrment blanc), Rubin Carter est bien coupable des 3 meurtres et est donc condamné.

  • 10ème couplet: L'opinion est partagée, on parle ici de faux procès. Les 2 témoins principaux, Bello et Bradley, ont menti selon Dylan. Comment la vie d'un tel homme pouvait-elle être entre les mains de ceux 2 idiots chante-t-il.

  • Break: La justice n'est qu'un jeu nous dit Dylan.

  • Epilogue: Désormais les réels criminels sont libres de vivre, de porter des costumes et de boire des martinis pendant que les innocents (Carter) pourrissent dans leur cellule. Ainsi s'achève l'histoire de "Hurricane" mais l'affaire ne sera pas terminée tant que l'homme n'aura pas lavé son nom, lui qui un jour aurait pu être le champion...

Critiqué pour son inexactitude sur les faits quand à l'affaire, Bob Dylan ne réinterprètera plus cette chanson à partir de 1976. Fortement soutenu par plusieurs artistes tels que Joni Mitchell et Mohamed Ali durant son emprisonnement, Rubin Carter écrira ses mémoires afin de donner la version réelle des faits. Jusqu'à ce jour la vérité n'a pu être établie, Carter était-il réellement innocent tel Dylan le chantait? Quoi qu'il en soit l'affaire déboucha sur un non-lieu et en novembre 1985 Rubin "Hurricane" Carter fut libéré sous parole.

Elmer Tazartez



Sources: